J+289

ambiance musicale

Aujourd’hui je suis allée à l’enterrement de mon papa d’accueil.
C’était bien la première fois de ma vie que j’assistais à un enterrement. Je ne peux pas dormir, je ne peux pas manger, je peux à peine marcher. Je ne peux que penser. Alors je me demande : lorsque quelqu’un disparaît, pleure-t-on seulement sa mort ou bien pleure-t-on aussi la sienne propre ?
Je me dis aussi que la seule chose dont j’ai réellement envie, là, tout de suite, c’est d’être lovée dans les bras magiques de mes parents.
Je croyais qu’avoir vu ma petite sœur s’effondrer sous mes yeux le jour du décès de son père était la pire chose qu’il m’avait été donné de voir ou d’entendre. Et bien voir ma mère d’accueil craquer aujourd’hui, cette femme d’habitude si forte, rivalise avec l’intensité accablante de la souffrance de ma petite sœur.

Beaucoup des étudiants d’échange assistent à un mariage lors de leur année à l’étranger. Je n’ai pas eu cette chance. Mais j’estime avoir eu la chance, à travers ce drame, de tisser un lien indéfectible avec ma famille d’accueil. Un lien bien plus fort qu’aucun autre, le lien le plus fort.

Today I went to the burial of my host dad.
It was the very first time of my life that I attended a burial. I can’t sleep, I can’t eat, I can barely walk. I can only think. So I ask myself : when someone disappears, do we cry only their death or do we also cry our own one ?
I am thinking that the only thing I really want now, right now, is to be nestled in the magical arms of my parents.
I thought that seeing my little sister collapse before my eyes the day her father passed away was the worst thing I had ever seen or heard. Well, seeing my host mom crack today, this usually so strong woman, competes with the overwhelming intensity of the suffering of my little sister.

Many exchange students attend a wedding during their year abroad. I didn’t have that chance. But I believe I had the chance, through this tragedy, to forge an unbreakable bond with my host family. A bond way stronger than any other one, the strongest bond.

One thought on “J+289

  1. “Si quelquechose s’achève, il nous faut penser que quelque chose commence ”
    Rudolph Steiner (guide spirituel autrichien 1861-1925)
    Bisous Mamie

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